Tout l’art de la céramique consiste à faire des choix. Ceux de Dominique Johnson sont guidés par un souci d’équilibre entre formes et couleurs, reliefs et textures. Les résultats, dépourvus de tout superflu, se dévoilent dans la subtilité et l’inattendu.
Loin de l’exubérance, les œuvres de Dominique ponctuent l’espace comme la virgule, une phrase. Ses gobelets parlent de lin, de transparence ou de paroles aimées pendant que ses photophores éclairent la nuit comme des étoiles.
Dominique mêle à la terre un regard habitué à la lettre, aux mots, aux textes, regard forgé au cours d’une pratique professionnelle de la révision linguistique et de la gestion de projets d’édition, et qu’elle transpose à la céramique avec une fine attention à la composition d’ensemble. Avec réserve, elle tourne, modèle et façonne assiettes, pots, vases, huiliers, bols ou photophores, combinant lignes et couleurs en des formes d’une éblouissante simplicité.
Parfois, un point de couleur vient animer un vase, ou alors de fines lignes droites s’amusent à s’entrecroiser entre les marges d’un bol. Il y a aussi les poissons, seuls ou groupés, bien définis ou simplement évoqués, qui nagent avec bonheur sur des bols et des assiettes qui jamais n’achèveront leur voyage.
« Pour moi, immense coup de cœur. Dominique est très minimaliste dans son approche de la céramique. Elle mise sur la texture, travaille aussi l’argile de façon brute. C’est pur, c’est naturel, il n’y a rien d’ajouté. »
Allison Van Rassel, Radio-Canada cet après-midi, 30 novembre 2017.
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